On ignore souvent l’arbre car sa lenteur nous suggère, à nous humain, qu’il est fixe et immuable. Notre regard sera alors rapidement attiré par tout ce qui bouge autour et nous en perdrons l’attention qu’il est en droit de recevoir. En zone rural, l’arbre s’en remet à être simple accessoire du décor de la scène paysagère. En ville, il devient mobilier urbain parmi les passants trop pressés et les flamboyantes voitures multicolores. L’essentiel s’évapore trop facilement sous nos yeux lorsque l’on baisse la tête en fixant notre téléphone ou en pensant gagner du temps en étant en mode multitâche. En s’inspirant de l’arbre et de son rythme de vie, nous risquons juste de s’accrocher plus profondément à nos valeurs fondamentales qui s’étaient jusque-là, évaporées. Comme lorsque l’on perd l’horizon, la vue d’ensemble.
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© Texte et illustration par Marc-André Huot.
Acrylique sur toile 10″ x 20″.
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