La peur de connaître

Plus la complexité de l’environnement grandit, plus il devient difficile de pouvoir l’expliquer de façon claire. Si on ne comprend pas le contexte dans lequel nous sommes acteur, on ne sait plus qu’est-ce qui motive nos actions dans celui-ci. Tout semble manquer de cohérence et nous avons tranquillement le sentiment de ne plus y être impliqué. Notre raison d’être est remise en doute et nous nous détachons lentement de l’ensemble pour se retourner vers nous-même. Nous devenons ainsi un fragment qui travaille non plus pour le groupe, mais pour lui-même. Notre attention n’est plus portée sur le rôle qui nous était attribué au départ. Notre compréhension globale a réduit ses limites à notre propre ignorance plutôt que de s’expandre avec la communauté ou la nature. Cette partie qui finit par nous échapper est la source de multiples conflits, d’insécurité, de mystères de manque de respect et de jugements sans fondement. Tout porte à croire que nous nous battons toujours CONTRE quelque chose plutôt que POUR quelque chose ; comme s’il y avait toujours un ennemi derrière nous.

L’éducation et la connaissance, en commençant par soi-même en allant ensuite vers l’autre, pourra faire en sorte de recoller les morceaux épars. L’attention qu’on porte à ce que l’on fait, à qui l’on parle et le fait d’être constant dans cette attitude de conscience envers ce qui nous entoure et ce qui nous habite, nous offrira la clé pour ouvrir les portes de l’accomplissement. Nous sommes les seuls responsable de la manière dont on gère la situation dans laquelle nous sommes. Lorsque nous serons vraiment à l’écoute l’un de l’autre et de notre environnement immédiat, un sentiment d’appartenance pour alors grandir en nous. Ces efforts à long terme nous donneront cette confiance en la vie et nous n’aurons plus la peur de co-naître.

© Texte et image par Marc-André Huot.

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