Séparé, retrouvé

Le contact entre lui et la nature était si peu fréquent qu’il s’en méfiait comme d’un inconnu. Il dû, forcé par les événements, traverser une forêt afin de s’isoler contre une menace portée contre lui. Étrangement, ce lieu méconnu se transformait soudainement en un abri protecteur. Il était loin des regards l’accusant de négligence envers son environnement, les siens et lui-même. Se retrouvant séparé de sa vie antérieur, il disparu à travers les bois.

La mystérieuse blancheur d’un bouleau sillonnant l’opacité de la forêt portait son regard vers le haut. Ses pensées se dissolvaient pour se fondre lentement dans les multiples branches entrecroisées. L’unité contenait la variété. Il était contenu dans la forêt.

C’était un juste équilibre entre le présent et le futur. ll profitait des satisfactions immédiates de l’instant présent et volontairement il remettait certaines gratifications à plus tard. Il s’épanouissait puisqu’il avait la capacité à choisir librement, selon les circonstances entre c’est deux visions; ici et là-bas. En être pleinement conscient fût le premier pas vers la maîtrise de son temps et la façon dont il allait le ressentir.

Il atteignit finalement la limite de la forêt après de longues heures passé en ces lieux. Longeant quelque temps l’orée des bois, il finit par retrouver les siens.

2020-03-15 - DSC04258 - logo

Trace blanche. Saint-Élie-de-Caxton, Québec.
© Texte et image par Marc-André Huot.

« Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants. »

« La Terre n’appartient pas à l’homme, c’est l’homme qui appartient à la Terre. »

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