Savoir s’adapter aux aléas de la vie, c’est ce que l’arbre fait toujours puisqu’il ne peut s’enfuir. Il réoriente ses forces afin de poursuivre son parcours. Il prend des formes qu’il n’aurait surement pas pris dans d’autres circonstances. Mais jamais il  ne s’en plaint. Il continue sa croissance en incorporant tout les durs coups qu’il a subit et l’exprime dans sa forme. Il se redéfini sans cesse et de ce fait, lorsque je passe à ses côtés, effleurant lentement son écorce pour bien le sentir, mon regard se pose sur lui et  je me dit que finalement il n’y a rien qui soit définit vraiment clairement. Tout est plutôt sans forme ni contour. Tout empiète sur tout et c’est avec souplesse qu’on doit circuler dans ce flot d’incessant changements et de forces contradictoires.

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Souplesse ligneuse. Saint-Élie-de-Caxton, Québec.
© Texte et image par Marc-André Huot.

« Ce n’est pas le plus fort de l’espèce qui survit, ni le plus intelligent. C’est celui qui sait le mieux s’adapter au changement. »
– Charles Darwin